Gallimard a ouvert une galerie, 30 rue de l’Université, Paris (VII). Ce nouveau lieu est consacré aux oeuvres graphiques, éditions originales et photographies. Du 19 janvier au 7 mars 2018: Jacques Ferrandez l’oeuvre d’Albert Camus en bande dessinée. Exposition-vente.
Je suis passé par hasard cette semaine Rue de l’Université. J’ai vu ce lieu et je suis rentré admirer les planches de ce dessinateur.
Né en 1955 à Alger, il s’est exprimé d’abord par la bande dessinée. Il a essayé de raconter les liens complexes entre l’Algérie et la France à travers ses Cahiers d’Orient : 10 tomes publiés par Casterman de 1987 à 2009.
Il a pu aussi mettre en images récemment les oeuvres d’Albert Camus: – L’Hôte (nouvelle tirée de L’exil et le royaume en 2009. – L’étranger en 2013. – Le premier homme en 2017. Un défi: mettre un visage sur le personnage de Meursault, faire sentir la brûlure du soleil d’Alger en été.
Bien que je n’apprécie pas particulièrement la bande dessinée, j’ ai lu avec grand plaisir ses oeuvres cet hiver. Il me manque Le premier homme.
Jacques Ferrandez a publié aussi en 2017 au Mercure de France, Entre mes deux rives. Livre inclassable: essai, mémoires, autobiographie, dessins. Tout se mêle.
«Je suis comme un enfant trouvé de la Méditerranée, ballotté d’un bord à l’autre. Je suis né sur la rive sud, j’ai vécu sur la rive nord. Les deux m’appartiennent et j’appartiens aux deux. C’est le creuset. C’est la mer, la mère, la matrice à tous les sens du terme. Mer natale. Aujourd’hui, il est temps pour moi d’interroger, à travers mon rapport à Camus, tout ce qui me relie à l’Algérie et plus généralement à la Méditerranée. D’une rive à l’autre. De mes deux rives. Entre mes deux rives.»
” Je ne suis pas nostalgique de ce qui a été, mais plutôt de ce qui n’a pas été.”
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