En novembre dernier, la collection Letras Hispánicas de Cátedra a publié Poesía de los siglos XVI y XVII. Le professeur Pedro Ruiz Pérez est responsable de cette édition de 1064 pages et de l’introduction (100 pages quand même). On remarque la présence de Francisco de Aldana dont l’importance a été reconnue par Quevedo, Cervantes ou Luis Cernuda (Tres poetas metafísicos, 1946).
On pense qu’Aldana est né à Naples en 1537. Il a suivi la carrière des armes comme son père et son frère. Il n’aimait pas ce métier. Il est pourtant mort au combat le 4 août 1578 lors de la bataille d’Alcazarquivir. Il avait été envoyé par Felipe II pour aider son neveu, le roi du Portugal, Sebastián I, dans sa tentative de conquête du Maroc.
Son frère Cosme a publié son oeuvre poétique en deux parties : Milan, 1589 et Madrid, 1591.
Le travail du professeur Ruiz Pérez est excellent. On regrettera neanmoins l’erreur dans le titre du poème Reconocimiento de la vanidad del mundo qui devient Reconocimiento de la variedad del mundo.
Reconocimiento de la vanidad del mundo
En fin, en fin, tras tanto andar muriendo,
tras tanto varïar vida y destino,
tras tanto, de uno en otro desatino,
pensar todo apretar, nada cogiendo;
tras tanto acá y allá yendo y viniendo,
cual sin aliento inútil peregrino,
¡oh, Dios!, tras tanto error del buen camino,
yo mismo de mí mal ministro siendo,
hallo, en fin, que ser muerto en la memoria
del mundo es lo mejor que en él se asconde,
pues es la paga dél muerte y olvido,
y en un rincón vivir con la vitoria
de sí, puesto el querer tan sólo adonde
es premio el mismo Dios de lo servido.