« Mais combien de temps l’homme peut-il passer à se rappeler le meilleur de l’enfance? Et s’il profitait du meilleur de la vieillesse? A moins que le meilleur de la vieillesse ne soit justement cette nostalgie du meilleur de l’enfance » La Tache (The Human Stain ) (USA:2000; France 2002).
Le romancier américain Philip Roth, né le 19 mars 1933 à Newark (New Jersey), est mort le 22 mai 2018 à Manhattan, New York.
Dès qu’un de ses livres sortait, je me précipitais pour l’acheter dans une librairie, le plus souvent à la Librairie Compagnie, 58 rue des Ecoles, Paris V. C’était fini depuis 2012. Il n’écrivait plus, ne publiait plus. Il est décédé à 85 ans.
Ses grands-parents faisait partie de l’immigration juive venue de Galicie polonaise vers 1900. Son grand-père se destinait au rabbinat, mais en Amérique, il devint ouvrier dans une fabrique de chapeaux. Son père, Herman Roth (1901 – 1989), était courtier en assurances, puis responsable d’une agence. Son «grand frère», Sanford (Sandy) (1927-2009), fera des études de graphisme publicitaire. Philip Roth grandit sous F.D.Roosevelt, connut une enfance heureuse, patriote et démocrate, dans son quartier de Weequahic. Il pensa devenir avocat, puis fit des études de lettres. En 1955, il partit enseigner la littérature à Chicago. Il y rencontra sa première femme Maggie Williams, un peu plus âgée que lui, divorcée, mère de deux enfants, d’un milieu ouvrier du Michigan. C’était une protestante aux longs cheveux blonds, aux yeux bleus. Cette histoire d’amour romanesque et toxique, un des épisodes clés de sa vie, va influencer toute son œuvre.