LXXXIX
Y podrás conocerte recordando
del pasado soñar los turbios lienzos,
en este día triste en que caminas
con los ojos abiertos.
De toda la memoria, sólo vale
el don preclaro de evocar los sueños.
Galerías. Otros poemas. 1910.
Et tu pourras te connaître, en te rappelant
les images troubles des rêves passés,
en ce jour triste où tu chemines,
les yeux ouverts.
De toute la mémoire, rien ne vaut
que le don merveilleux d’évoquer les rêves.
Champs de Castille précédé de Solitudes, Galeries et autres poèmes et suivi de Poésies de la guerre. Traduction : Sylvie Léger et Bernard Sesé Paris, Gallimard, 1973 ; NRF Poésie/ Gallimard n°144.