Le poète Jacques Réda est décédé le 30 septembre à l’âge de 95 ans.
« Le désespoir n’existe pas pour un homme qui marche. ».
Lire ou relire :
Amen, récitatif, la tourne. Poésie Gallimard N° 221. 1988.
Les ruines de Paris. Poésie Gallimard N° 268. 1993.
Hors les murs. Poésie Gallimard N° 358. 2001.
Leçons de l’arbre et du vent. Gallimard Blanche. 2023.
Il est une forêt sans borne où je voudrais
M’enfoncer, en mourant, loin de la médecine
Qui m’impose pour vivre une foule d’extraits
Chimiques. J’y prendrais tout doucement racine,
Jusqu’au jour où, non moins en douceur, j’entrerais
D’abord aussi fragile et fin qu’une houssine,
Quitte de mes devoirs et de mes intérêts,
Dans l’absence de temps où l’Arbre se dessine
Sans crayon ni pastel, sanguine ni pinceau.
Vite, j’y deviendrais vigoureux arbrisseau.
Puis l’artiste inconnu qui conçut la rosée.
Et la houle des monts et les yeux des vivants
Me laisserait songer tout au fond du musée
Végétal où, distraits, viennent errer les vents.
Une pensée pour Nicole Réda-Euvremer.
Hommage plus que justifié au poète des rues et des chemins avec cette belle citation qui peut servir de devise à tout marcheur.
Adieu au “grand maboul” (comme il se désigne lui-même dans un des textes du recueil “Les ruines de Paris”).
Merci pour le commentaire, Patrick. Sa femme a très bien traduit César Vallejo.