Exposition Pastels de Millet à Redon. (Commissaire : Caroline Corbeau-Parsons, Conservatrice des arts graphiques au musée d’Orsay)
Le musée d’Orsay présente du 14 mars au 02 juillet 2023 une centaine de pastels de sa collection qui est une des plus riches du monde. Le musée en conserve plus de 500. L’exposition s’articule autour de huit sections : Sociabilités, Terre et mer, Modernités, Essence de la nature, Intérieurs, Intimités, Arcadies, Âmes et chimères. C’est l’occasion d’admirer des œuvres magnifiques de Jean-François Millet, Edgar Degas, Édouard Manet, Mary Cassatt, Eugène Boudin, Gustave Caillebotte, Odilon Redon, Lucien Lévy-Dhurmer, Édouard Vuillard. Elles sont très fragiles et ne peuvent pas être exposées régulièrement. La dernière exposition sur ce médium au musée d’Orsay, Le mystère et l’éclat, date de 2009.
Odilon Redon,Lettres 1923. Lettre à André Mellerio 16 août 1896.
« Je crois que l’art suggestif tient beaucoup des incitations de la matière elle-même sur l’artiste. Un artiste vraiment sensible ne trouve pas la même fiction dans des matières différentes, parce qu’il est par elles différemment impressionné. »
Eugène Boudin. Journal Intime. Mardi 3 décembre [1856].
« Nager en plein ciel. Arriver aux tendresses du nuage. Suspendre ces masses au fond, bien lointaines dans la brume grise ; faire éclater l’azur. Je sens tout cela venir, poindre dans mes intentions. Quelle jouissance et quel tourment ! si le fond était tranquille, peut-être n’arriverais-je pas à ces profondeurs. A-t-on fait mieux jadis ? Les Hollandais arrivaient-ils à cette poésie du nuage que je cherche ? à ces tendresses du ciel qui vont jusqu’à l’admiration, jusqu’à l’adoration : ce n’est pas exagérer. »
Je lis deux courts textes de Pierre Bergounioux : Peindre aujourd’huiPhilippe Cognée et Cousus ensemble, publiés chez Galilée en 2012 et 2016. Le point commun : les dessins de Philippe Cognée dont peut voir en ce moment les oeuvres au musée Bourdelle (La peinture d’après), mais aussi au musée de l’Orangerie (Contrepoint contemporain). Les citations de Bergounioux m’ont fait relire Soir historique de Rimbaud.
Soir historique
En quelque soir, par exemple, que se trouve le touriste naïf, retiré de nos horreurs économiques, la main d’un maître anime le clavecin des prés ; on joue aux cartes au fond de l’étang, miroir évocateur des reines et des mignonnes, on a les saintes, les voiles, et les fils d’harmonie, et les chromatismes légendaires, sur le couchant.
Il frissonne au passage des chasses et des hordes. La comédie goutte sur les tréteaux de gazon. Et l’embarras des pauvres et des faibles sur ces plans stupides !
À sa vision esclave, — l’Allemagne s’échafaude vers des lunes ; les déserts tartares s’éclairent — les révoltes anciennes grouillent dans le centre du Céleste Empire, par les escaliers et les fauteuils de rocs — un petit monde blême et plat, Afrique et Occidents, va s’édifier. Puis un ballet de mers et de nuits connues, une chimie sans valeur, et des mélodies impossibles.
La même magie bourgeoise à tous les points où la malle nous déposera ! Le plus élémentaire physicien sent qu’il n’est plus possible de se soumettre à cette atmosphère personnelle, brume de remords physiques, dont la constatation est déjà une affliction.
Non ! – Le moment de l’étuve, des mers enlevées, des embrasements souterrains, de la planète emportée, et des exterminations conséquentes, certitudes si peu malignement indiquées dans la Bible et par les Nornes et qu’il sera donné à l’être sérieux de surveiller. – Cependant ce ne sera point un effet de légende !
Luis Cernuda abandonne l’Espagne en guerre en février 1938. Il vit en Grande-Bretagne de 1938 à 1947. Il enseigne comme lecteur à l’Université de Glasgow de 1939 à 1943. Il n’est pas heureux dans cette ville grise, laide, industrielle. Pourtant, son séjour en Grande-Bretagne sera particulièrement fécond pour son oeuvre poétique. La littérature anglaise – Byron, Keats, Wordsworth, Browning, T.S.Eliot – exerce sur lui une grande fascination. Les thèmes religieux apparaissent dans certains poèmes du recueil Las nubes (1937-1940), publiés en 1943 : La visita de Dios, Lázaro, La adoración de los Magos, Cementerio en la ciudad). Cernuda a lu à cette époque Miguel de Unamuno. J’aime beaucoup Lázaro.
Lázaro
Era de madrugada. Después de retirada la piedra con trabajo, Porque no la materia sino el tiempo Pesaba sobre ella, Oyeron una voz tranquila Llamándome, como un amigo llama Cuando atrás queda alguno Fatigado de la jornada y cae la sombra. Hubo un silencio largo. Así lo cuentan ellos que lo vieron.
Yo no recuerdo sino el frío Extraño que brotaba Desde la tierra honda, con angustia De entresueño, y lento iba A despertar el pecho, Donde insistió con unos golpes leves, Avido de tornarse sangre tibia. En mi cuerpo dolía Un dolor vivo o un dolor soñado.
Era otra vez la vida. Cuando abrí los ojos Fue el alba pálida quien dijo La verdad. Porque aquellos Rostros ávidos, sobre mí estaban mudos, Mordiendo un sueño vago inferioir al milagro, Como rebaño hosco Que no a la voz sino a la piedra atiende, Y el sudor de sus frentes Oí caer pesado entre la hierba.
Alguien dijo palabras De nuevo nacimiento. Mas no hubo allí sangre materna Ni vientre fecundado Que crea con dolor nueva vida doliente. Sólo anchas vendas, lienzos amarillos Con olor denso, desnudaban La carne gris y fláccida como fruto pasado; No el terso cuerpo oscuro, rosa de los deseos, Sino el cuerpo de un hijo de la muerte.
El cielo rojo abría hacia lo lejos Tras de olivos y alcores; El aire estaba en calma. Mas tremblaban los cuerpos, Como las ramas cuando el viento sopla, Brotando de la noche con los brazos tendidos Para ofrecerme su propio afán estéril. La luz me remordía Y hundí la frente sobre el polvo Al sentir la pereza de la muerte.
Quise cerrar los ojos, Buscar la vasta sombra, La tiniebla primaria Que su venero esconde bajo el mundo Lavando de vergüenzas la memoria. Cuando un alma doliente en mis entrañas Gritó, por las oscuras galerías Del cuerpo, agria, desencajada, Hasta chocar contra el muro de los huesos Y levantar mareas febriles por la sangre.
Aquel que con su mano sostenía La lámpara testigo del milagro, Mató brusco la llama, Porque ya el día estaba con nosotros. Una rápida sombra sobrevino. Entonces, hondos bajo una frente, vi unos ojos Llenos de compasión, y hallé temblando un alma Donde mi alma se copiaba inmensa, Por el amor dueña del mundo.
Vi unos pies que marcaban la linde de la vida, El borde de una túnica incolora Plegada, resbalando Hasta rozar la fosa, como un ala Cuando a subir tras de la luz incita. Sentí de nuevo el sueño, la locura Y el error de estar vivo, Siendo carne doliente día a día. Pero él me había llamado Y en mí no estaba ya sino seguirle.
Por eso, puesto en pie, anduve silencioso, Aunque todo para mí fuera extraño y vano, Mientras pensaba: así debieron ellos, Muerto yo, caminar llevándome a tierra. La casa estaba lejos; Otra vez vi sus muros blancos Y el ciprés del huerto. Sobre el terrado había una estrella pálida. Dentro no hallamos lumbre En el hogar cubierto de ceniza.
Todos le rodearon en la mesa. Encontré el pan amargo, sin sabor las frutas, El agua sin frescor, los cuerpos sin deseo; La palabra hermandad sonaba falsa, Y de la imagen del amor quedaban Sólo recuerdos vagos bajo el viento. El conocía que todo estaba muerto En mí, que yo era un muerto Andando entre los muertos.
Sentado a su derecha me veía Como aquél que festejan al retorno. La mano suya descansaba cerca Y recliné la frente sobre ella Con asco de mi cuerpo y de mi alma. Así pedí en silencio, como se pide A Dios, porque su nombre, Más vasto que los templos, los mares, las estrellas, Cabe en el desconsuelo del hombre que está solo, Fuerza para llevar la vida nuevamente.
Así rogué, con lágrimas, Fuerza de soportar mi ignorancia resignado, Trabajando, no por mi vida ni mi espíritu, Mas por una verdad en aquellos ojos entrevista Ahora. La hermosura es paciencia. Sé que el lirio del campo, Tras de su humilde oscuridad en tantas noches Con larga espera bajo tierra, Del tallo verde erguido a la corola alba Irrumpe un día en gloria triunfante.
Las nubes, 1937-1940.
Ce poème a été probablement écrit à Glasgow, en février 1939. Il prend comme point de départ le récit de Saint Jean (Évangile, chapitre 11, versets 1 à 44). Il s’agit de la résurrection de Lazare, frère de Marthe et de Marie de Béthanie, et du repas qui a lieu ensuite à Béthanie, peu de temps avant l’arrestation de Jésus.
On peut aussi relire Lazare de Magdala de Christian Garcin.
Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu’il guérirait à côté de la fenêtre. Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme. « Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d’habiter Lisbonne ? Il doit y faire chaud, et tu t’y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l’eau ; on dit qu’elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu’il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût ; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir ! » Mon âme ne répond pas. « Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante ? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l’image dans les musées ? Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mats et les navires amarrés au pied des maisons? » Mon âme reste muette. « Batavia te sourirait peut-être davantage, nous y trouverions l’esprit de l’Europe marié à la beauté tropicale. » Pas un mot. – Mon âme serait-elle morte ? « En es-tu donc venue à ce point d’engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal ? S’il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. – Je tiens notre affaire, pauvre âme ! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l’extrême bout de la Baltique ; encore plus loin de la vie, si c’est possible ; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu’obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres cependant que, pour nous divertir les aurores boréales nous enverrons de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d’un feu d’artifice de l’Enfer ! » Enfin, mon âme fait explosion et sagement elle me crie : « N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde ! »
Le chef-d’œuvre de Federico García Lorca, Poète à New York, reparaît dans la collection Pavillons Poche de Robert Laffont pour la modique somme de 11 euros. Cette version bilingue bénéficie d’une nouvelle traduction qui vient après celles de Pierre Darmangeat (Collection NRF Poésie/Gallimard n° 30 , 1968) et d’André Belamich (Blbliothèque de la Pléiade NRF, 1981). Les traductrices, Zoraida Carandell et Carole Fillière, sont professeures aux universités de Nanterre et de Toulouse-Jean-Jaurès. On doit les remercier car ce recueil rend accessible au plus grand nombre des poèmes extraordinaires qui ont eu plus d’influence aux États-Unis qu’en France. On remarque que le poète andalou qui a revendiqué dans ces premiers ouvrages le folklore populaire andalou et a été critiqué alors par ses “amis” Luis Buñuel et Salvador Dalí s’inscrit là dans les formes de l’avant-garde européenne (surréalisme, expressionnisme). La dernière strophe de Fábula y rueda de los tres amigos est une véritable prémonition de l’assassinat par les franquistes du poète le 18 août 1936 à Viznar (Grenade).
Fábula y rueda de los tres amigos (Federico García Lorca)
Enrique, Emilio, Lorenzo. Estaban los tres helados: Enrique por el mundo de las camas, Emilio por el mundo de los ojos y las heridas de las manos, Lorenzo por el mundo de las universidades sin tejados.
Lorenzo, Emilio, Enrique. Estaban los tres quemados: Lorenzo por el mundo de las hojas y las bolas de billar, Emilio por el mundo de la sangre y los alfileres blancos, Enrique por el mundo de los muertos y los periódicos abandonados.
Lorenzo, Emilio, Enrique. Estaban los tres enterrados: Lorenzo en un seno de Flora; Emilio en la yerta ginebra que se olvida en el vaso, Enrique en la hormiga, en el mar y en los ojos vacíos de los pájaros.
Lorenzo, Emilio, Enrique. Fueron los tres en mis manos tres montañas chinas, tres sombras de caballo, tres paisajes de nieve y una cabaña de azucenas por los palomares donde la luna se pone plana bajo el gallo.
Uno y uno y uno. Estaban los tres momificados con las moscas del invierno, con los tinteros que orina el perro y desprecia el vilano, con la brisa que hiela el corazón de todas las madres por los blancos derribos de Júpiter donde meriendan muerte los borrachos.
Tres y dos y uno. Los vi perderse llorando y cantando por un huevo de gallina, por la noche que enseñaba su esqueleto de tabaco, por mi dolor lleno de rostros y punzantes esquirlas de luna, por mi alegría de ruedas dentadas y látigos, por mi pecho turbado por las palomas, por mi muerte desierta con un solo paseante equivocado.
Yo había matado la quinta luna y bebían agua por las fuentes los abanicos y los aplausos. Tibia leche encerrada de las recién paridas agitaba las rosas con un largo dolor blanco. Enrique, Emilio, Lorenzo. Diana es dura, pero a veces tiene los pechos nublados. Puede la piedra blanca latir en la sangre del ciervo y el ciervo puede soñar por los ojos de un caballo.
Cuando se hundieron las formas puras bajo el cri cri de las margaritas, comprendí que me habían asesinado. Recorrieron los cafés y los cementerios y las iglesias, abrieron los toneles y los armarios, destrozaron tres esqueletos para arrancar sus dientes de oro. Ya no me encontraron. ¿No me encontraron? No. No me encontraron. Pero se supo que la sexta luna huyó torrente arriba, y que el mar recordó ¡de pronto! los nombres de todos sus ahogados.
Poeta en Nueva York, 1929-1930.
Fable et ronde des trois amis
Enrique, Emilio, Lorenzo. Étaient tous trois gelés : Enrique par le monde des lits, Emilio par le monde des yeux et des mains blessées, Lorenzo par le monde des universités sans toits.
Lorenzo, Emilio, Enrique. Étaient tous trois brûlés : Lorenzo par le monde des feuilles et les boules de billard, Emilio par le monde du sang et des épingles blanches, Enrique par le monde des morts et des journaux abandonnés.
Lorenzo, Emilio, Enrique. Étaient tous trois enterrés. Lorenzo dans un sein de Flora, Emilio dans le gin mort qu’on oublie dans le verre, Enrique dans la fourmi, dans la mer et dans les yeux vides des oiseaux.
Lorenzo, Emilio, Enrique. Furent tous trois dans mes mains trois montagnes chinoises, trois ombres de cheval, trois paysages de neige et une cabane de lis dans les pigeonniers où la lune se fait plate sous le coq.
Un et un, et un. Ils étaient tous trois momifiés, avec les mouches de l’hiver, avec les encriers qu’ urine le chien et méprise le vilain, avec la brise qui gèle le coeur de toutes les mères, sur les blancs décombres de Jupiter où les ivrognes croquent la mort.
Trois Et deux Et un. Je les vis se perdre en larmes et en chansons, pour un œuf de poule, pour la nuit qui montrait son squelette de tabac, pour ma douleur criblée de visages et de piquantes esquilles de lune, pour ma joie de roues dentées et de fouets, pour ma poitrine troublée par les colombes, pour ma mort déserte où un seul passant s’est égaré.
Moi, j’avais tué la cinquième lune et les éventails et les hourras buvaient l’eau des fontaines. Le tiède lait enserré des jeunes accouchées agitait les roses de sa longue douleur blanche, Enrique, Emilio, Lorenzo. Diane est dure, mais parfois ses seins sont nébuleux. La pierre blanche peut palpiter dans le sang du cerf et le cerf peut rêver par les yeux d’un cheval.
Quand sombrèrent les formes pures sous le cri-cri des marguerites, je compris qu’ils m’avaient assassiné. Ils allèrent dans tous les cafés, les cimetières et les églises, Ils ouvrirent les tonneaux et les armoires, Ils détruisirent trois squelettes pour en arracher les dents en or. Ils ne me trouvèrent plus. Ils ne me trouvèrent pas ? Non. Ils ne me trouvèrent pas. Mais l’on sut que la sixième lune s’enfuit vers l’amont du torrent et que la mer se rappela, soudain ! les noms de tous ses noyés.
Poète à New York. Pavillons poche. Robert Laffont. 2023.Traduction : Carole Fillère et Zoraida Carandell. Édition bilingue. 11 euros.
Nous avons vu l’exposition Manet/Degas (Musée d’Orsay,Paris du 28 mars au 23 juillet 2023). Il y avait beaucoup trop de monde. Environ 200 tableaux, pastels, dessins, gravures, monotypes, lettres et carnets. Il s’agit d’un parcours thématique et chronologique. Je me souviens encore de l’exposition Manet 1832-1883 en 1983 au Grand Palais. L’influence de la peinture espagnole, et particulièrement de celle de Velázquez, m’avait marqué alors.
Édouard Manet (1832-1883) et Edgar Degas (1834-1917) sont les deux fondateurs de la nouvelle peinture dans les années 1860-1880. Ils établissent les bases de la modernité en peinture. Leurs tableaux réalistes reflètent les différents aspects de la société de l’ époque : le travail, les loisirs (scènes de plage, courses de chevaux, brasseries et cafés-concerts, théâtre, opéra, ballets), la prostitution (les mondaines et les demi-mondaines), la vie domestique et la vie privée.
Ils se sont rencontrés dans les années 1860, se sont fréquentés, ont côtoyé les mêmes cercles. Les deux peintres avaient des tempéraments très différents. Ils étaient rivaux. Ils ont traité des mêmes sujets, mais de façon assez différente.
Édouard Manet : « Qui donc a dit que le dessin est l’écriture de la forme ? La vérité est que l’art doit être l’écriture de la vie. »
« Je peins ce que je vois, et non ce qu’il plaît aux autres de voir. »