Nació en Bogotá el 25 de agosto de 1923. Falleció en Ciudad de México el 22 de septiembre de 2013. En 1956 se estableció en la capital mexicana.
“Soy un escéptico resignado. Pero en ese escepticismo cabe algunas veces la felicidad.”
“A mayor lucidez mayor desesperanza y a mayor desesperanza mayor posibilidad de ser lúcido.”
“El hombre es una especie que falló como especie, un ser dedicado a destruir el medio en que vive.”
“Aprendí a aceptar las cosas como se nos van presentando, a saber que nada finalmente es grave.”
“Que te acoja la muerte con todos tus sueños intactos.”
“El placer de escribir es encontrar a alguien que le recuerda a uno un personaje transitorio.”
Gabriel García Márquez
“Ocho libros en seis años. Basta leer una sola página de cualquiera de ellos para entenderlo todo: la obra completa de Álvaro Mutis, su vida misma, son las de un vidente que sabe a ciencia cierta que nunca volveremos a encontrar el paraíso perdido. Es decir: Maqroll no es él sólo, que como con tanta facilidad se dice. Maqroll somos todos”.
Mario Benedetti
“Mutis inventa a Maqroll el Gaviero como García Márquez a Macondo, Onetti a Santa María, Rulfo a Comala. Maqroll es también una región de lo imaginario, aunque creada mediante un habilísimo montaje de pequeñas y grandes realidades”.
24 août 1944. Les éléments de la 2e DB du capitaine Dronne entrent dans Paris par la porte d’Italie et la porte d’Orléans. La 9 ème compagnie du régiment de marche du Tchad (surnommée la Nueve, car essentiellement constituée de républicains espagnols) est forte de 15 véhicules blindés (11 half-tracks, 4 véhicules accompagnés de 3 chars) et va se poster en renfort des FFI devant l’Hôtel de Ville, le 24 août 1944 à 21h22, pendant que les policiers parisiens actionnent le bourdon de Notre-Dame, malgré la garnison allemande encore puissante de 16 000 à 20 000 hommes; en attendant le gros de la 2e division blindée. Le soldat républicain espagnol Amado Granell est le premier «libérateur» à être reçu dans l’Hôtel de Ville par Georges Bidault, président du Conseil national de la Résistance.
Hoy, hace 74 años que los españoles republicanos integrantes de la 9.ª Compañía de la 2.ª División Blindada de la Francia Libre, popularmente conocida como La Nueve, liberaron París de la ocupación Nazi.
Dada su experiencia, eran la élite de las tropas de choque.
BAUD Lucie
Née le 23 février 1870 à Saint-Pierre-de-Mésage (Isère), morte le 7 mars 1913 à Tullins (Isère) ; ouvrière tisseuse en soierie ; militante syndicaliste de l’Isère ; auteure d’un récit sur la vie et les luttes de tisseuses de soie dans la région de Vizille.
Le film de Gérard Mordillat sur Lucie BAUD, Mélancolie ouvrière, sera présenté pour la première fois sur Arte vendredi soir 24 août, d’après l’étude de Michelle Perrot.
Fille d’un cultivateur et charron, et d’une ouvrière en soie, Lucie Baud avait commencé à travailler à l’âge de douze ans, en 1883, dans un tissage mécanique du Péage-de-Vizille (Isère), Durand frères – où était employée sa mère – puis à Vizille, au début de 1888. Elle se maria en octobre 1891 avec un homme beaucoup plus âgé qu’elle (vingt ans de plus) qui fut garde champêtre. Un enfant naquit quatre mois plus tard, elle en eut deux autres dans les huit années qui suivirent ; le deuxième mourut à moins d’un an. Elle fut veuve à trente-et-un ans. En 1902, elle entra en contact avec des militants de la Bourse du Travail de Grenoble, créa avec leur aide un « Syndicat des ouvriers et ouvrières en soierie du canton de Vizille » et en devint secrétaire ; l’organisation éveilla un grand écho dans un prolétariat féminin qui, depuis une dizaine d’années, était soumis à un avilissement continu des salaires. Pendant toute l’année 1904, Lucie Baud organisa l’action pour s’opposer à de nouvelles baisses des prix de façon provoquées par l’introduction de mécaniques plus perfectionnées. En août, elle fut déléguée au sixième congrès national de l’industrie textile, à Reims (Marne) : sa participation y fut toute passive dans des assises qui n’abordèrent d’ailleurs pas la question du travail féminin, malgré sa présence au bureau des première et deuxième séances.
Au début de 1905, à la suite de l’annonce d’une diminution de 30 % à l’usine Duplan, Lucie Baud fit adopter le principe d’une grève et, après l’échec des négociations, le travail fut suspendu le 6 mars : deux cents ouvrières luttèrent pendant près de quatre mois, et ne reprirent le chemin des ateliers que le 30 juin, sur une solution de compromis. Lucie Baud avait conduit le combat, organisé des soupes communistes et des collectes dans les usines et pris des contacts pour susciter la solidarité. Le 1er mai notamment, elle avait été un des orateurs du meeting à Grenoble, avec Eugène David et Louis Ferrier, aux côtés d’Alexandre Luquet, délégué de la CGT, pour expliquer le sens de la lutte. Elle avait été à la tête de tous les cortèges, très imposants et, en avril, houleux et marqués par de violents incidents. Elle fut la première victime de la répression patronale, et renvoyée en même temps que cent cinquante de ses compagnes.
Avec la plupart d’entre elles, Lucie Baud partit pour Voiron (Isère) et y arriva en pleine agitation revendicative. Elle participa à la grève générale du printemps 1906, qui s’acheva sur un succès durable et amena une amélioration des conditions du travail féminin dans toute la région soyeuse du Dauphiné.
En septembre 1906, elle tenta de mettre fin à ses jours en se tirant trois coups de revolver dans la tête. Malgré la gravité de ses blessures, ses jours ne furent pas en danger. Dans des lettres, elle expliqua ce geste par des soucis de famille, mais on ne peut pas s’empêcher de le rapprocher de la dépression qui suivit les grands moments d’intensité des grèves.
Le syndicat qu’elle avait créé à Vizille survécut à son départ et, jusqu’en 1914, s’opposa victorieusement à l’action patronale. En juin 1908, Lucie Baud raconta sa vie et ses combats dans un article du Mouvement socialiste, de Hubert Lagardelle, qui est un tableau précieux de la condition ouvrière féminine dans l’Isère au début du XXe siècle.
ŒUVRE : « Les tisseuses de soie dans la région de Vizille », Le Mouvement socialiste, 15 juin 1908, repris dans Le Mouvement social, octobre-décembre 1978, et dans le livre de Michelle Perrot, Mélancolie ouvrière, op. cit.
SOURCES et BIBLIOGRAPHIE : Arch. Dép. Isère, 52 M 76 et 166 M 9. — Madeleine Guilbert, Les Femmes et l’organisation syndicale avant 1914, Paris, 1966, p. 119, 306, 390 et 463. — Michelle Perrot, Mélancolie ouvrière ; Grasset, 2012.
ICONOGRAPHIE : Photo dans IHS CGT Rhône-Alpes, Cahiers d’histoire sociale, n° 79, 2007, p. 4.
(Yves Lequin. Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier. Le Maitron.)
Jorge Luis Borges est né le 24 août 1899 à Buenos Aires. Il est mort le 14 juin 1986 à Genève. Il considérait Límites comme son meilleur poème.
“En mi opinión, pero no hay razón alguna para que la opinión del poeta valga más que la de los lectores, este poema es el mejor, o mejor dicho el menos malo de los míos.”
LÍMITES
De estas calles que ahondan el poniente,
una habrá (no sé cuál) que he recorrido
ya por última vez, indiferente
y sin adivinarlo, sometido
a quién prefiera omnipotentes normas
y una secreta y rígida medida
a las sombras, los sueños y las formas
que destejen y tejen esta vida.
Si para todo hay término y hay tasa
y última vez y nunca más y olvido
¿quién nos dirá de quién, en esta casa,
sin saberlo, nos hemos despedido?
Tras el cristal ya gris la noche cesa
y del alto de libros que una trunca
sombra dilatada por la vaga mesa,
alguno habrá que no leeremos nunca.
Hay en el sur más de un portón gastado
con sus jarrones de mampostería
y tunas, que a mi paso está vedado
como si fuera una litografía.
Para siempre cerraste alguna puerta
y hay un espejo que se aguarda en vano;
la encrucijada te parece abierta
y la vigila, cuadrifronte, Jano.
Hay, entre todas tus memorias, una
que se ha perdido irreparablemente;
no te verán bajar a aquella fuente
ni el blanco sol ni la amarilla luna.
No volverá tu voz a lo que el persa
dijo en su lengua de aves y de rosas,
cuando el ocaso, ante la luz dispersa,
quieras decir inolvidables cosas.
¿Y el incesante Ródano y el lago,
todo ese ayer sobre el cual hoy me inclino?
Tan perdido estará como Cartago
que con fuego y con sal borró el latino.
Creo en el alba oír un atareado
rumor de multitudes que se alejan;
son los que me han querido y olvidado;
espacio y tiempo y Borges ya me dejan.